Contre la forteresse Europe et pour la démilitarisation de la Sicile!
Non à Frontex, non à la guerre, non au racisme!
Les activités de Frontex sont de plus en plus visibles non seulement en mer, mais en Sicile aussi. Le choix d'ouvrir dans notre île cinq “hot spot” (Lampedusa, Pozzallo, Porto Empedocle, Augusta et Trapani) et, plus encore, les décisions prises à Malte en Novembre 2015 visent à faire l'horrible distinction entre migrants « économiques » et demandeurs d'asile. En négociant avec des régimes liberticides et corrompus d’Afrique et du Moyen-Orient, les gouvernements européens voudraient rapatrier 400.000 «irréguliers». Au même temps, l’Union Européenne impose au gouvernement italien l'usage de la force pour le relevé des empreintes digitales des migrants, en ligne avec le règlement de Dublin.
La Sicile a été, au fil des années, de plus en plus militarisée. Sigonella, les MUOS, les drones, les dépôts d'armes, les radars de Lampedusa l’ont transformée en arsenal de guerre. De même, l'ouverture des CIE et du CARA de Mineo ont créé en Sicile le plus grand camp de concentration d’Europe où tous les migrants, hommes et femmes, attendent environ 18 mois l'examen de la commission, ils subissent des violences physiques et psychologiques; et, de plus, la prostitution forcée a augmenté. Nous allons nous opposer par tous les moyens à la militarisation de nos côtes et de nos mers, nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que des milliers de femmes, d'enfants et d'hommes meurent noyés en Méditerranée, comme s’il ne suffisait pas les assassinats, les violences contre les hommes et les abus sexuels contre les femmes en Libye. La Forteresse Europe, surtout en 2015, a jeté le masque: les forces de police des pays de l'Est ont érigé des centaines de kilomètres de barbelés le long des frontières (en tuant ceux qui l’ont franchi), ceux de l’Ouest ont suspendu Schengen et imposé l'expropriation des biens des réfugiés à fin de “rembourser tout asile politique”. Le spectre d'une nouvelle ségrégation a pris forme et même les droites xénophobes font leur fortune électorale, en alimentant l’alarme d’une invasion de potentiels terroristes de l’Isis. Face à cette tragique réalité, les gouvernements européens ferment les frontières pour empêcher les départs: donner 3 milliards d’euros au boucher turc Erdogan pour "accueillir" des réfugiés kurdes et syriens dans les nouveaux camps de ségrégation, c’est encore un autre crime contre l'humanité. Mais l’Union Européenne et les États-Unis font pire: ils préparent une nouvelle intervention armée en Libye et considèrent le PKK (à la tête de la résistance kurde et en lutte contre l’Isis) «terroriste ». Pour sauver des vies humaines, il faut créer des couloirs humanitaires avec l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient (dans les pays voisins aux zones de guerre), il faut changer complètement les politiques d'immigration et créer un droit d’asile européen. L'ouverture d'un siège de l'agence FRONTEX à Catane est une insulte et une honte pour toute la population sicilienne. Catane est une ville anti-raciste ouverte à l'hospitalité, toujours un pont entre les peuples. L'agence Frontex et l’opération Triton sont des programmes de coopération militaire de l'Union Européenne visant à la fermeture des frontières et au refoulement des migrants; tout cela n'a rien à voir avec l’accueil et le sauvetage de ceux qui, à cause de la misère, de la guerre et du désespoir, sont contraints, en raison des règlements européens qui nient la liberté, de traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune, en devenant esclaves des trafiquants.Il semble terrifiant qu’une grande partie du monde politique fête pour cette présence honteuse à Catania; c’est une énorme hypocrisie faire semblant de pleurer pour les morts en mer et puis devenir complices des politiques, comme Frontex, qui favorisent la traite des êtres humains.Frontex et Triton sont des actes de guerre inacceptables et racistes contre les migrants. L'utilisation d'un espace public, comme le monastère de Sainte-Claire, pour accueillir le siège de l'agence militaire Frontex (en particulier dans la nouvelle version de « police des frontières européennes ») est une insulte à toute la ville qui voit, de plus en plus, la réduction des espaces sociaux pour les écoles, les services sociaux, les associations. C’est une honte que le maire Bianco donne un des bâtiments les plus importants de la ville pour la coordination des opérations militaires pour le refoulement des migrants, en appelant tout cela « accueil ».
La Sicile a été, au fil des années, de plus en plus militarisée. Sigonella, les MUOS, les drones, les dépôts d'armes, les radars de Lampedusa l’ont transformée en arsenal de guerre. De même, l'ouverture des CIE et du CARA de Mineo ont créé en Sicile le plus grand camp de concentration d’Europe où tous les migrants, hommes et femmes, attendent environ 18 mois l'examen de la commission, ils subissent des violences physiques et psychologiques; et, de plus, la prostitution forcée a augmenté. Nous allons nous opposer par tous les moyens à la militarisation de nos côtes et de nos mers, nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que des milliers de femmes, d'enfants et d'hommes meurent noyés en Méditerranée, comme s’il ne suffisait pas les assassinats, les violences contre les hommes et les abus sexuels contre les femmes en Libye. La Forteresse Europe, surtout en 2015, a jeté le masque: les forces de police des pays de l'Est ont érigé des centaines de kilomètres de barbelés le long des frontières (en tuant ceux qui l’ont franchi), ceux de l’Ouest ont suspendu Schengen et imposé l'expropriation des biens des réfugiés à fin de “rembourser tout asile politique”. Le spectre d'une nouvelle ségrégation a pris forme et même les droites xénophobes font leur fortune électorale, en alimentant l’alarme d’une invasion de potentiels terroristes de l’Isis. Face à cette tragique réalité, les gouvernements européens ferment les frontières pour empêcher les départs: donner 3 milliards d’euros au boucher turc Erdogan pour "accueillir" des réfugiés kurdes et syriens dans les nouveaux camps de ségrégation, c’est encore un autre crime contre l'humanité. Mais l’Union Européenne et les États-Unis font pire: ils préparent une nouvelle intervention armée en Libye et considèrent le PKK (à la tête de la résistance kurde et en lutte contre l’Isis) «terroriste ». Pour sauver des vies humaines, il faut créer des couloirs humanitaires avec l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient (dans les pays voisins aux zones de guerre), il faut changer complètement les politiques d'immigration et créer un droit d’asile européen. L'ouverture d'un siège de l'agence FRONTEX à Catane est une insulte et une honte pour toute la population sicilienne. Catane est une ville anti-raciste ouverte à l'hospitalité, toujours un pont entre les peuples. L'agence Frontex et l’opération Triton sont des programmes de coopération militaire de l'Union Européenne visant à la fermeture des frontières et au refoulement des migrants; tout cela n'a rien à voir avec l’accueil et le sauvetage de ceux qui, à cause de la misère, de la guerre et du désespoir, sont contraints, en raison des règlements européens qui nient la liberté, de traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune, en devenant esclaves des trafiquants.Il semble terrifiant qu’une grande partie du monde politique fête pour cette présence honteuse à Catania; c’est une énorme hypocrisie faire semblant de pleurer pour les morts en mer et puis devenir complices des politiques, comme Frontex, qui favorisent la traite des êtres humains.Frontex et Triton sont des actes de guerre inacceptables et racistes contre les migrants. L'utilisation d'un espace public, comme le monastère de Sainte-Claire, pour accueillir le siège de l'agence militaire Frontex (en particulier dans la nouvelle version de « police des frontières européennes ») est une insulte à toute la ville qui voit, de plus en plus, la réduction des espaces sociaux pour les écoles, les services sociaux, les associations. C’est une honte que le maire Bianco donne un des bâtiments les plus importants de la ville pour la coordination des opérations militaires pour le refoulement des migrants, en appelant tout cela « accueil ».
Catane et la Sicile ne méritent pas cet outrage ! Nous devons nous préparer à repousser Frontex! Frontex n'a pas le droit d'occuper aucun bâtiment, ni ici ni ailleurs ! Nous appelons tous à la construction d'une mobilisation unitaire euro-méditerranéenne pour le premier anniversaire du naufrage du 18 Avril (le plus grand de la tragédie en Méditerranée après la Seconde Guerre mondiale) en organisant:
une manifestation nationale "No Frontex" à Catane le 16 Avril 2016 et à une rencontre interethnique face à la Cara di Mineo le 17 Avril 2016
- Pour le droit d'asile européen aux réfugiés et pour la liberté de circulation de tous les migrants !
- Non au règlement de Dublin! Non à Frontex!
- Ouvrons les frontières!
- Pour fermer toutes les prisons ethniques (CIE, Cara, Hot Spot)!
- Stop aux naufrages en Méditerranée: la forteresse Europe est la cause des massacres!
Promoteurs: Rete Antirazzista Catanese, Coordinamento dei Comitati NoMuos, La Città Felice, Cobas Scuola(Ct), Catania Bene Comune, CarovaneMigranti Italia-México-Mediterraneo, Campagna LasciateCIEntrare, Garibaldi 101 (Na), Confederazione Cobas, Associazione Diritti e Frontiere-ADIF
Participations: Borderline-Sicilia, Borderline Europe, Forum Antirazzista (Pa), Askvavusa (Lampedusa), ArciSicilia, Arci nazionale, La RagnaTela (Ct), Comitato Solidarietà Migranti(Co.S.MI) (Rc), Associazione Antimafie Rita Atria, GRUPPO Donne NoDalMolin(Vi), Federazione Anarchica Siciliana, Baobab Experience (Ro), Red Militant(Ct)
Infos: catanianofrontex@gmail.com
http://www.nomuos.info/appello-per-una-mobilitazione-euromediterranea-per-il-primo-anniversario-del-naufragio-del-18-aprile-2015/
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